Cie ACCRORAP - ERIC MEZINO QUILOMBO Projet franco-brésilien ...2000 un projet international de proximité.
6- ZUMBI - La véritable histoire du Brésil |
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1- Introduction
Depuis plusieurs années la compagnie Accrorap et les Gamins de lart rue situe leurs travail " du local à linternational ". En effet , le mouvement hip-hop se développe sur plusieurs continents , les différents acteurs ont besoin de se rencontrer , déchanger ...et nous avons décidé dêtre au coeur de ce nouveau réseau , à la fois dans les quartiers de France mais aussi dans les banlieues dEurope et les favelas du Brésil ...
A travers ses nombreuses tournées à létranger ,ne voulant pas se contenter de ne faire que de la diffusion , la compagnie a noué des contacts dans différents pays afin de pouvoir construire des projets déchanges internationaux .
Pendant que Kader Attou commence un travail en Inde en faisant se rencontrer le hip-hop et certaines forme de de danse traditionnelle indienne , un projet sest mis en place au Brésil grâce à un échange entre le mouvement hip-hop brésilien et le travail dEric Mezino , de Landrille Tchouda , de Sébastien Vela Lopez et Christophe Roser , danseurs et chorégraphes de la compagnie Accrorap .
Un tel projet sur les formes populaires nécessite dêtre appréhendé dans sa globalité afin de garantir une cohérence entre la création dune oeuvre artistique et ses résonances sociales .
2- Échange franco-brésilien
Cest au cours de la tournée au Brésil en 1998, que les membres de la Cie Accrorap découvrent l existence du mouvement hip hop au Brésil. Sentant une réelle proximité avec les artistes brésiliens de ce mouvement, Eric Mezino, Christophe Roser, Sébastien Vela Lopez et Landrille Tchouda- chorégraphes et danseurs de la Cie- imaginent un projet déchange artistique et culturel avec des danseurs brésiliens. Par lintermédiaire des Gamins de lArt Rue- association culturelle très implantée au Brésil-, ils entrent en contact avec le collectif hip hop Quilombo Urbano composé essentiellement de jeunes afro-brésiliens issus des favelas de Sao Luis. Très présents dans leur quartier, ils luttent activement contre lexclusion et le racisme à travers la danse, la musique et le graff et organisent régulièrement des ateliers. Devenu aujourdhui un modèle exemplaire, de nombreux groupes émergent de ce collectif. Mais leur plus grande victoire reste davoir désamorcé la violence dans les favelas.
Si les membres dAccrorap ont choisi de travailler avec eux, cest en raison de leur engagement artistique et militant .
Mais afin dêtre en phase avec la réalité culturelle du Brésil ,ils ont également choisi dengager deux danseurs acrobates issus de lécole de cirque de Rio .
3- Amateurs et pros
Parallèlement à leur travail de création, les membres de la cie Accrorap ont engagé un travail pédagogique en direction des jeunes amateurs. Ne voulant pas se limiter simplement à lanimation dateliers, ils ont plusieurs fois imaginé des créations dans les quelles des danseurs amateurs furent intégrés ( Parade de Lyon - Echaffaudage -96, Le Défi-98 - La Parade du temps-Besançon-2000 ).
Aujourdhui , ils poursuivent lexpérience en ouvrant ce projet déchange culturel franco-brésilien à une vingtaine de jeunes amateurs originaires de la région Rhône-Alpes. Lidée est simple : créer un spectacle regroupant neuf professionnels (5 danseurs brésiliens et 4 membres de la compagnie Accrorap) et une vingtaine damateurs recrutés sur les lieux de pratique de danse hip hop.
Au coeur du processus de la création artistique, les jeunes amateurs vivront une expérience forte à travers laquelle ils découvriront une conception militante de lart, perfectionneront la technique de la danse hip hop et sinitieront aux arts de la rue et à la capeiora. Ils découvriront également le monde du spectacle et les réalités de la vie professionnelle notamment à travers une tournée en octobre et novembre qui comptent déjà 7 dates : aux Rencontres des Cultures Urbaines de la Villette, au Centre Culturel Théo Argence (Saint Priest), au Théâtre de La Comédie (Clermont-Ferrand ), à la Passerelle (Gap) et au Théâtre Municipal de Privas.
4- Les Partenaires
Au-delà de léchange franco-brésilien, de la rencontre entre danseurs professionnels et danseurs amateurs, ce projet marque une collaboration peu habituelle entre les institutions socio-culturelles de terrain et une compagnie de danse. En effet , afin de réaliser un tel projet et de lui assurer un maximun de cohérence, un certain nombre de structures socio-culturelles ( centre culturel , mjc , centres sociaux, ect...) des différents départements de la région Rhône-Alpes ont dû étroitement collaborer.
A travers cette collaboration, chacun y trouve son compte : les artistes, pour qui, la rencontre avec les amateurs est une bouffée doxygène leur permettant de casser des habitudes de création et de retrouver une spontanéité. Les amateurs qui se rencontreront entre eux, qui se confronteront aux exigences et à la rigueur dun travail artistique professionnel et échangeront avec la culture brésilienne.
La Fédération Léo Lagrange :
La Fédération Léo Lagrange a souhaité sassocier à la démarche de la compagnie Accrorap qui tend à mettre en relation des danseurs amateurs et des artistes confirmés autour d un acte de création artistique.
Ce concept , à condition quil respecte tant les exigences des professionnels que les motivations de ces jeunes "amateurs", est le concept de base dune éducation populaire contemporaine. Il est porteur de sens et prometteur.
Lobjectif recherché ici nest pas la professionnalisation des danseurs - ce serait dangereux de le promettre.
Il vise à expliquer , faire vivre une expérience, échanger des compétences réciproques, débattre des sujets artistiques et dactualité; il sert à faire se faire rencontrer des jeunes, hommes et femmes, quils viennent des favelas brésiliennes ou de nos banlieues proches, autour de leur engagement dans une passion commune : la danse hip hop.
Dans cette aventure , chacun prendra sa part de risques; tous en sortiront en grandi.
Gageons quà partir de là, de nouvelles routes souvriront pour ces jeunes à la recherche de leur avenir.
La Fédération Léo Lagrange est représentée dans ce projet par les structures suivantes : la Délégation Isère, Bourgoin-Jallieu Animation, le Tambour à Valence , lUniversité Populaire de Nyons, la coordination jeunesse Buis-les Baronnis et le développement culturel de Saint-Priest.
Ont également contribué à la réussite de ce projet : Le service prévention Jeunesse de la Ville de Bourg -de-Péage, la Fédération des Oeuvres Laïques de la Drôme, la Délégation Départementale à La Musique et la Danse de lIsère .....
lassociation " les gamins de lArt rue "
( répondre à lévolution des pratiques culturelles )
Lassociation " les gamins de lArt rue " est une association culturelle dont laction repose sur la lutte contre lexclusion . Fondée sur une démarche déducation populaire , elle travaille partout en France et dans le monde , et plus spécialement là où les habitants sont exclus de la culture et des échanges internationaux . Cependant , excluant toute ghettoïsation culturelle et sociale , ses actions sadressent à toutes les franges de la population . Elles ont pour but de créer et de développer des espaces de rencontres et déchanges,et grâce à la mise en place de dispositifs artistiques ,àapporter des outils pratiques et intellectuels aux populations victimes de discrimination sociale et aux individus de trouver une identification positive .
Les Ateliers-Résidence : un vrai outil déchanges et de développement
Ces échanges et ses rencontres sont organisés autour dateliers-résidence fondés sur lintervention dartistes en émergence liés à des mouvements populaires étrangers . Ces ateliers constituent des lieux de confrontation sociale et culturelle , de production, dapprentissage de la solidarité et de la citoyenneté . En sappuyant sur des émergences locales , ils permettent de développer des actions de proximité dont le but est de produire " ensembles" des evènements et des spectacles .
Techniquement , ces rencontres sarticulent autour de trois formes principales :
-les animations dateliers ou stages
-les " arbres à palabres " ou repas de quartier
-les spectacles et oeuvres collectives
Cet environnement culturel sera mis en place " à la demande " .
5- Le spectacle
Le spectacle comme le projet porte le même nom : Quilombo. Cette expression brésilienne désigne les communautés desclaves évadés et réfugiés dans la forêt amazonienne. Cest en mémoire à leurs ancêtres que les artistes brésiliens se sont réunis sous ce nom. Et cest en hommage au mouvement hip hop brésilien - pour qui la lutte contre lesclavage alimente les combats daujourdhui- que dun commun accord, les membres de la Cie Accrorap et du Quilombo Urbano ont choisi de sexprimer sur ce thème afin denrichir le processus de création dune démarche de réflexion.
Parler dun peuple qui a subi la torture, lhumiliation et la discrimination, exprimer le mal-être et la misère liée à lesclavage et à la soumission, cest renouer avec lengagement politique à lorigine du hip hop des ghettos new-yorkais de la fin des années soixante-dix.
6- ZUMBI - La véritable histoire du Brésil
Pendant de nombreuses années, les élites brésiliennes ont caché aux populations la véritable histoire de ce peuple : noirs, indiens, métisses, exclus, et pauvres ont écrit avec beaucoup de travail et de luttes des épopées dhéroïsmes et de dignité. La saga du QUILOMBO DOS PALMARES et la bravoure de ZUMBI sont des exemples qui montrent la capacité et la compétence des peuples pour sauto-organiser et sauto-gérer. Cette histoire enorgueillit le peuple brésilien et
lincite à poursuivre la lutte de ses ancêtres, guerrières et guerriers, qui ont osé rêver et initier la transformation de ce pays en une nation de citoyens et de citoyennes.
Le chemin est long et lhistoire continue.
Petit point dhistoire : Vers 1590, les premiers fugitifs africains, rompirent leurs chaînes et senfuirent pour se regrouper en forêt amazonienne, dans des États aujourdhui appelés ALAGOAS et PERNAMBUCO au Nord Est du Brésil. Peu nombreux, ils sorganisèrent en bande de fugitifs. Leur nombre augmentant, ils se regroupèrent en une première communauté comptant plus de trente milles rebelles, hommes et femmes de toutes races. Ils constituèrent le premier gouvernement dun état libre du nouveau monde dinspiration africaine- par sa forme dorganisation sociale, économique et politique- connu dans lhistoire comme la RÉPUBLICA DOS PALMARES. Dans cet état, grand comme la moitié du Portugal et comptant une importante population pour lépoque, la terre appartenait à tous et le résultat du travail était propriété commune. Ces auto-libérés plantaient et récoltaient une production agricole diversifiée-contrairement aux monocultures des colons- quils partageaient avec leurs voisins indiens ou blancs pauvres. Ils se dotèrent dune armée hautement qualifiée dans lart de la guerre, qui leurs permît de résister aux 27 expéditions militaires portugaises et hollandaises. PALMARES exista pendant un siècle, de 1595 à 1695. ZUMBI, dorigine bantou, fut le dernier roi de cette république. Ce peuple reste exemplaire par son volontarisme militant, son héroïsme, sa démocratie directe et sa capacité dauto-organisation. Son expérience sociale est considérée par beaucoup comme fondatrice du Pan Africanisme.
Jusquà aujourdhui , lhistoire du Brésil voit éclore des quilombos crées pour survivre par des populations pauvres en rupture avec lorganisation sociale dominante et en révolte contre linjustice.
Au Brésil, le jour danniversaire de Zumbi est celui de la fête de la conscience noire.
7- La distribution
direction artistique : Eric Mézino
direction administrative : Gilles Rondot
chorégraphie et interprétation : Eric Mézino , Landrille Tchouda ,
Sébastien Vela Lopez , Christophe Roser ,
Luciano Neves de Carvalho, Sankler Neves de carvalho ,
Celso Carlos Arouche Prazeres , Vilson Dos Reis Silva ,
Ricardo Venancio de Oliveira .
musique : Manuel Wandji
scénographie : Rodrigue Glombard
lumières : Fabrice Crouzet
8 - production de la création
Compagnie Accrorap
La Coursive - La Rochelle
Ministère de la culture - Drac de Franche-Comté
Les gamins de l'Art rue
Fond daction sociale ( FAS )
Ministère de la culture - DDAT
Caisse des dépôts et consignations
avec laide de la Ville de Lons-le-Saunier
9 - production de la résidence de création
Ville de Saint-Priest
Centre culturel Théo Argence
Drac Rhône-Alpes
Fas Rhône-Alpes
et les structures de proximité
10 - Le calendrier des résidences et de la diffusion
Présentation en avant-première dun large extrait aux rencontres des cultures urbaines de la Villette les 27-28-29 octobre 2000
1- Rhône-Alpes
- du 1 au 12 juillet et du 28 octobre au 5 novembre
- le 11 novembre à Clermont-Ferrand
- le 12 novembre à Saint-priest
- le 14 novembre à Gap
- le 15 novembre à Privas
2- Lorraine :
- 30 sep-1 octobre - 7 et 8 octobre - 14 et 15 octobre - 21 et 22 septembre
- du 28 octobre au 6 novembre
- création : les 8 et 9 novembre à Thionville
- diffusion en Lorraine , au Luxembourg et en Belgique : fin novembre 2000
3- Alsace :
- du 17 février au 4 mars 2001
- création : le 10 mars à la MAC de Bischwiller
- diffusion en Alsace et en Allemagne en mars et avril 2001
4- Nord-pas-de-Calais :
- en avril 2001
- création le 04 mai au Bateau-Feu à Dunkerque
- diffusion en mai 2001
5- Bourgogne
- en mars-avril
- création le 05 mai au Centre culturel de Montceau-les-Mines
- diffusion en région en avril
5- Poitou-Charentes :
- quelques week-end en mars et avril
- du 14 avril au 1 mai 2001
- création le 2 mai 2001 à La Rochelle
- 16 mai à Poitiers
- 00 juin à Angoulème
- 00 juin à Niort
6- Rio de Janeiro :
- septembre 2001
- ocobre : tournée au Brésil